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Certaines personnes s’occupent de leur jardin jusqu’à leurs derniers jours, avec très peu d’aide, tandis que d’autres peuvent avoir besoin d’une infirmière à plein temps. En matière de services aux aînés, il n’existe pas de solutions toutes faites. Tout dépend des besoins et des préférences de la personne.

Il existe quatre besoins fondamentaux des aînés que vous devez prendre en compte pour évaluer le type et le niveau de soins dont votre proche pourrait avoir besoin.

• Besoins médicaux : les besoins médicaux ne doivent pas être sous-estimés. Il s’agit de l’état de santé actuel, mais aussi des perspectives d’avenir. Si la personne est atteinte d’une maladie dégénérative, des soins plus importants seront nécessaires un jour ou l’autre. Plus les besoins médicaux sont complexes, plus le niveau de soins sera élevé. Il faut tenir compte de l’état de santé, mais aussi des antécédents médicaux, des maladies chroniques et des comorbidités.

• Besoins comportementaux : le vieillissement peut entraîner des changements de comportement qui peuvent affecter plusieurs aspects de la vie de la personne, selon le cas. Par exemple, les tendances à l’errance ou les compulsions peuvent nécessiter des aménagements spécifiques du domicile ou la présence plus fréquente d’une personne.

• Besoins cognitifs : les capacités cognitives peuvent être fortement affectées par la démence ou la maladie d’Alzheimer, mais elles ont aussi tendance à diminuer naturellement avec l’âge. Elles auront un impact sur de nombreuses activités quotidiennes nécessitant des prises de décision, des calculs ou d’autres formes de raisonnement. Cela peut signifier qu’une personne doit accomplir certaines tâches spécifiques pour l’aîné.

• Besoins fonctionnels : les besoins fonctionnels couvrent toutes les tâches et activités quotidiennes qu’une personne est capable d’accomplir au cours de la journée. Il peut s’agir de cuisiner, de se laver, de faire le ménage, de se déplacer, de gérer ses finances, de s’adonner à ses loisirs, etc. Ces besoins peuvent varier considérablement en fonction de l’état cognitif, comportemental et médical de la personne. Les besoins fonctionnels sont très importants, car ils sont en relation directe avec la qualité de vie de la personne.

Le type exact de services dont un aîné peut avoir besoin pour vieillir sur place est défini par ses besoins et ses préférences. Cela peut donc se traduire par un large éventail de choses, dont voici quelques exemples :

• Préparation des repas et soutien nutritionnel : avec l’âge, il peut être plus difficile de cuisiner, surtout si l’on doit suivre un régime alimentaire particulier. Il peut s’agir d’utiliser des services qui apportent des repas prêts à consommer ou de demander à quelqu’un de venir à la maison pour préparer les repas et les congeler.

• Services de santé : il peut s’agir d’une aide spécifiquement liée à une maladie ou à un état de santé, ainsi que d’un soutien pour les médicaments et autres traitements.

• Modifications du domicile : ces modifications devraient idéalement intervenir assez tôt dans le processus et couvrir tout besoin de rendre le domicile plus adapté pour vieillir sur place. Par exemple, on peut réorganiser les pièces pour que tout soit plus proche ou au même étage, ajouter des rampes d’accès ou tout autre équipement ou mobilier plus adapté aux aînés.

• Répit des proches aidants : dans de nombreuses situations, un proche est le principal aidant d’un aîné, qu’il vive avec lui ou non. Le répit est une aide professionnelle qui intervient ponctuellement pour permettre à l’aidant de se reposer.

• Aide aux soins personnels : selon son degré de mobilité, un aîné peut avoir besoin d’aide pour se laver, s’habiller, faire sa toilette, etc.

• Ménage et entretien : garder une maison propre demande beaucoup d’efforts que de nombreux aînés ne sont pas en mesure de fournir. Une personne peut simplement venir une fois par semaine pour faire le ménage en profondeur, et des travailleurs peuvent aider à entretenir le jardin, si nécessaire.

• Transport : il peut s’agir d’une personne qui fait les courses, mais aussi de l’accès aux transports publics, d’une voiture qui correspond à leurs besoins s’ils conduisent encore, etc.

• Compagnie et activités sociales : les soins à domicile peuvent également prendre la forme d’une personne qui vient simplement tenir compagnie à la personne pour faire des jeux, des activités cognitives, de la lecture, etc.

De nombreuses autres activités peuvent nécessiter une aide, comme la gestion des finances, les questions juridiques ou simplement la prise de rendez-vous. Sachez aussi que l’aide peut être autant ponctuelle que régulière. Une personne pourrait n’avoir besoin de support qu’une fois ou deux par semaine, mais d’autres auront besoin d’aide à temps plein.

La clé pour bien vieillir chez soi est de commencer à planifier tôt. Plus la planification se fait tôt, plus les changements importants et nécessaires sont faciles à réaliser. Par exemple, des modifications peuvent être apportées à la maison bien avant qu’elles ne soient nécessaires, comme des rampes, des rails et même des systèmes d’urgence.

De façon générale, il faut évaluer les conditions de vie actuelles des aînés par rapport à leurs besoins ou à leurs besoins futurs. Tout d’abord, évaluez la situation de vie actuelle. Le logement est-il habitable à long terme ? Si ce n’est pas le cas, dressez une liste des changements à apporter. Parfois, déménager dans une maison plus petite et plus proche des services est la meilleure solution, mais il arrive aussi que des rénovations suffisent.

Pensez ensuite à la communauté autour de la personne. Les services destinés aux aînés sont-ils facilement accessibles ? Qu’en est-il des transports ? S’il n’y a pas beaucoup de services, des soins à domicile plus importants peuvent être nécessaires.

En gardant ces éléments à l’esprit, ajoutez les besoins spécifiques de la personne et le niveau de soins pour les aînés. En tenant compte de tous ces facteurs, vous serez en mesure d’évaluer le niveau et le type de soins, ainsi que les changements potentiels à la maison. Vous aurez également une idée du coût, ce qui vous permettra de commencer à établir un budget le plus tôt possible.

Nous pensons souvent que vieillir sur place est un moyen d’éviter de devoir déménager, mais rester dans la même maison n’est pas toujours le meilleur choix. Parfois, le fait de rester quelques années de plus rendra le déménagement plus difficile, et beaucoup plus compliqué s’il devient inévitable plus tard. Voici cinq points à prendre en compte pour décider si vous devez déménager ou non.

• Transport : quel est le degré d’accessibilité du logement actuel ? Quelle est la proximité des transports publics ou des services généraux, tels que les magasins et les services d’urgence ?

• Niveau de travaux nécessaires : la maison aurait-elle besoin de beaucoup de rénovations pour être mieux adaptée ? La maison nécessite-t-elle beaucoup de travaux en général ?

• Communauté : existe-t-il des activités adaptées aux personnes âgées dans les environs ? La personne a-t-elle des amis ou de la famille dans les environs ?

• Budget : quel serait le budget nécessaire pour adapter la maison ? Quel serait le coût des soins si la personne restait dans la maison ? Le coût serait-il différent si la personne déménageait ?

Vieillir chez soi est beaucoup plus accessible qu’on ne le pense, même avec des antécédents médicaux parfois compliqués. Pour beaucoup, c’est aussi un rêve. Après tout, qui ne souhaite pas rester dans une maison pleine de souvenirs ? Avec les bons ajustements, un bon plan et une évaluation minutieuse des besoins, vous serez en mesure de vieillir sur place ou de permettre à vos proches de rester à la maison le plus longtemps possible.